29 avril-1 mai 2018 -Galloway, New Jersey
Eastern Evaluation Research Society Annual Conference (41ème anniversaire !) – Equity, Ethics, and Evidence
Cette conférence a mis en lumière la nécessité pour les évaluateurs de jouer un rôle plus actif dans la promotion de la justice sociale. L’enjeu n’était plus de savoir si l’évaluation devait tenir compte de l’équité, mais comment l’intégrer de manière fondamentale. Cela implique de dépasser la simple analyse de données, aller au-delà de la désagrégation des données par catégoriespour utiliser l’évaluation comme un outil permettant d’identifier et de remettre en question les inégalités structurelles.
La conférence engage une réflexion sur une éthique de l’évaluation qui soit proactive et axée sur la justice. Parmi les questions clés :
- Qui détient le pouvoir dans le processus d’évaluation ? À qui appartiennent les données et, au final, le récit de l’évaluation ?
- Quelle est la responsabilité de l’évaluateur envers les communautés, au-delà du principe de « ne pas nuire » ? Comment s’assurer que l’évaluation leur bénéficie directement ?
Enfin, élargir la définition des « preuves », questionner ce qui est considéré comme une « preuve » valide et crédible en évaluation. Il s’agissait de plaider pour la reconnaissance des récits, des témoignages et des savoirs communautaires comme des formes de preuves aussi légitimes que les données quantitatives ou les essais contrôlés randomisés. L’objectif n’est pas seulement de collecter des preuves, mais de les utiliser stratégiquement pour plaider en faveur de politiques et de programmes plus équitables.
la conférence de l’EERS 2018 a marqué un appel à une évaluation plus engagée, où l’équité et l’éthique ne sont pas des considérations secondaires, mais les fondements mêmes qui déterminent la manière dont les preuves sont définies, et utilisées pour le changement social.
