Le positionnement du Suivi Evaluation dans l’organigramme est source d’enjeux variés :
- la gouvernance : notamment le type de concertation qui a précédé la conception du Système de Suivi et Evaluation (représentativité du système)
- la formation et la montée en compétences sur les méthodes et outils de Suivi Evaluation envisagés
- l’adhésion au Système de Suivi Evaluation
Si nous observons le positionnement du Suivi Evaluation dans les organigrammes d’institutions liées à l’intérêt général, celui-ci s’incorpore de manières diverses et variées :
- au niveau du conseil d’administration
- au niveau de la direction générale
- au niveau des opérations puis décliné au niveau des programmes et projets (responsable SE, chargé SE, etc.)
- au niveau d’une cellule spécifique liée à l’apprentissage ou la recherche
Ce positionnement pose ainsi une question double au regard des fonctions de l’évaluation : l’intégration horizontale et verticale du système de suivi et évaluation dans l’organigramme.
Intégration verticale :
- un bureau d’évaluation indépendant relié au conseil d’administration sert la fonction de redevabilité.
- le pôle Suivi Evaluation relié aux opérations est une fonction support dédiée aux équipes de terrain
Intégration horizontale :
Le positionnement du département Suivi Evaluation au regard de son intégration horizontale nécessite une vaste réflexion préalable quant à la connexion avec des fonctions plus classiques comme les ressources humaines, le management, la communication ou la finance.
Quelles synergies entre le département Suivi Evaluation est les autres départements ?
Par exemple en ce qui concerne le département Ressources Humaines, comment sont anticipées les fonctions liées au Suivi Evaluation sur chaque poste ? Comment sont intégrées les fonctions Suivi Evaluation dès le recrutement et précisées dans les profils de poste ?
Comment le département Suivi Evaluation parvient-il à nuancer certaines données, mesures ou analyses strictement financières produites par d’autres départements ?
Comment les données produites par le Suivi Evaluation sont-elles exploitées par le département chargé de la communication ? Quelle compréhension de la discipline de l’évaluation par les communicants et quels gardes-fous et limites déontologiques ? Voir également évaluation versus communication et cadre déontologique.
En quoi les données du SE ne se limitent pas à l’éclairage des projets mais permettent aussi d’interroger les procédures internes ? S’agrège à la gouvernance globale de l’institution et évite les chefferies ou seigneuries locales ?
Un pôle recherche permet-il des analyses à des fins d’apprentissage et de production de connaissance ?
Les compétences au sein du département SE sont-elles plurielles et équilibrées ? En sciences sociales mais aussi en statistiques ? Des compétences techniques mais aussi en visualisation de données (voir formats et supports de restitution) ? Sans compter, évidemment, des compétences sectorielles spécifiques au mandat de l’institution (climat, santé, éducation, etc.).
Le département SE joue-t-il son rôle de courroie de distribution, faisant circuler l’information et stimulant des interactions permanentes, entre département en interne mais aussi entre parties prenantes et bénéficiaires ?
Date de première diffusion : février 2018
Dernière actualisation : janvier 2023
Pour aller plus loin :
- Les fonctions d’un Système de Suivi Evaluation
- Le positionnement de la fonction Suivi Evaluation dans un organigramme
- Les phases principales de mise en place d’un SSE
- Etape 1 : état des lieux