Répertoire de formations diplômantes en évaluation de programmes et projet de développement
Cette page présente une sélection de programmes de formation en évaluation de programmes et projets de développement. Pour les masters centrés sur l’évaluation des politiques publiques, voir ici . Notons que ces deux champs sont intimement liés, puisque les programmes et projets de développement mettent en oeuvre des politiques publiques.
Le fonctionnement des Masters en France
Pour vous orienter parmi les formations disponibles, voici quelques repères. La mention désigne l’appellation officielle du diplôme au niveau national, correspondant au grand champ disciplinaire (exemple : « Économie appliquée »). Le parcours correspond à la spécialisation offerte par un établissement dans le cadre d’une Mention (exemple : un parcours « Évaluation des projets de développement » rattaché à la Mention « Économie appliquée »). Il n’existe pas à ce jour en France de mention spécifique dédiée à l’évaluation, celle-ci s’incorpore au niveau des parcours.
Diverses licences permettent d’accéder à ces mentions de master, notamment : Économie et Gestion, Science Politique, Sociologie, Géographie et Aménagement, AES (Administration Économique et Sociale), Droit, LEA (Langues Étrangères Appliquées), MIASHS (Mathématiques et Informatique Appliquées aux Sciences Humaines et Sociales), Démographie, Anthropologie, Sciences Sanitaires et Sociales, ou encore Sciences de l’Éducation.
Reconnaissance officielle et compétences : le rôle du RNCP
L’ensemble des Masters présentés ici relèvent du niveau 7 du Cadre National des Certifications Professionnelles, soit un diplôme de niveau Bac+5. Leur validation officielle s’effectue via le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Chaque Mention de Master possède une Fiche RNCP détaillant les emplois et fonctions accessibles, les compétences certifiées (fréquemment structurées en blocs de compétences), ainsi que les conditions d’accès et les méthodes d’évaluation.Nous vous conseillons donc de consulter la fiche RNCP du master qui retient votre attention.
Pour toute information officielle et à jour (calendriers, modalités d’inscription, contenu détaillé des parcours), le site de l’université ou de l’école concernée reste votre référence principale.
Masters en Suivi et évaluation/projets et programmes de développement
FRANCE
Université de Rennes 1
Master mention Économie sociale et solidaire, parcours Analyse de projets et développement durable (APDD). Ce master a pour objectif de former des professionnels capables d’assurer des missions et de gérer des projets dans le champ de l’ESS, de la solidarité internationale et du développement durable au sein d’équipes pluridisciplinaires en impliquant les partenaires locaux : élus, administrations, associations, populations et leurs représentants.
Université Bretagne Sud (UBS)
Master Langues Étrangères Appliquées (LEA), parcours Gestion de Projets Régionaux et Européens (GPRE)
Ce master se caractérise par son parcours trinational, organisé en partenariat avec l’Université de Sciences Appliquées de Zwickau (Allemagne) et l’Université de Bohême du Sud (République Tchèque). Le programme est centré sur la gestion de projets, couvrant des étapes allant du montage à l’évaluation. Il met un accent particulier sur la maîtrise des financements européens et sur le management dans un contexte interculturel, l’expérience se déroulant dans trois pays différents. Les diplômés s’orientent vers des postes de chef de projet au sein de collectivités, d’institutions européennes ou d’entreprises à vocation internationale.

Université de Paris 1– Institut d’Étude du Développement Économique et Social
L’offre de formation de l’IEDES a été restructurée en un Master « Études du développement » construit sur 2 ans. Il débute par un premier semestre pluridisciplinaire commun et se décline, à partir de la rentrée 2025, en 4 parcours (Parcours SHS – Crises, développement soutenable et genre, Parcours Eco – Développement agroéconomique : environnement, ressources et alimentation, Parcours SHS – Développement local et transformations socio-écologiques, Parcours Eco – Expertise économique du développement : politiques publiques et projets).
Le Master mention « Études du développement » de l’IEDES propose des parcours formant des professionnels spécialisés dans les projets de coopération internationale. La formation met l’accent sur une approche pluridisciplinaire, intégrant les dimensions économiques, sociales et politiques pour analyser et piloter des projets dans les pays du Sud. Les étudiants y acquièrent des compétences complètes sur le cycle de projet, de sa conception à son évaluation, en passant par la recherche de financements et le suivi opérationnel. Le programme vise à former des praticiens polyvalents, destinés à occuper des fonctions de chef de projet, de coordinateur ou de chargé d’évaluation au sein d’ONG, d’agences de développement et d’organisations internationales.
Ce Master forme des économistes spécialisés dans l’analyse quantitative et l’évaluation des politiques de développement. Le programme est conçu pour doter les étudiants d’une double compétence : d’une part, la maîtrise des outils théoriques et économétriques pour mesurer rigoureusement l’impact des projets ; d’autre part, une compréhension pluridisciplinaire des enjeux du développement. La formation, qui inclut une expérience professionnelle, prépare à des carrières d’expert-évaluateur, de chargé d’études ou de chercheur au sein d’organisations internationales (Banque Mondiale, OCDE), d’agences nationales (AFD), d’ONG et de bureaux d’études.

Université Clermont Auvergne
Portée par le CERDI (Centre d’Études et de Recherches sur le Développement International), un laboratoires de recherche en économie du développement réputé, cette formation prépare des professionnels pour piloter et évaluer des projets de développement. Enseigné directement par les chercheurs du centre, le cursus allie une expertise économique de pointe à des compétences managériales, avec une orientation pratique reconnue. Les étudiants y maîtrisent des outils professionnels comme Stata pour l’analyse économétrique et ArcGis pour les données spatiales, ainsi que MS Project pour le pilotage de projets. Ils se forment aux approches stratégiques telles que l’analyse coût-bénéfice et l’évaluation d’impact, tout en développant une compréhension fine des défis du développement.
Bénéficiant de la réputation et du réseau international du CERDI, les diplômés s’insèrent dans les secteurs public et privé, en France et à l’étranger, à des postes de chargé d’études économiques, consultant international ou responsable de mission au sein d’institutions comme la Banque Mondiale, le FMI ou des ONG.

Université Catholique de Lyon – Centre International d’Etudes pour le Développement Local (CIEDEL)
Cette formation vise à préparer les professionnels des territoires à accompagner les transitions justes et solidaires. Elle se concentre sur le développement de compétences clés telles que le repérage et l’appui aux innovations sociales, l’animation territoriale, la coopération entre acteurs, ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre de projets de territoire. La pédagogie du Ciedel met l’accent sur une approche interculturelle, le partage d’expériences et des visites de terrain en région Auvergne-Rhône-Alpes. La formation est structurée en 4 blocs de compétences obligatoires : i. conception de politiques et projets de transitions territoriales, ii. mise en œuvre et pilotage de ces politiques et projets, iii. accompagnement et animation des relations entre acteurs locaux, iv. Un bloc de spécialisation à choisir parmi quatre options (vie associative locale, changement climatique, solidarité/citoyenneté, développement économique local durable). Le programme s’étend du 1er décembre 2025 au 19 juin 2026 , alternant des modules en distanciel et en présentiel à Lyon. Elle s’adresse aux professionnels du développement local, élus et militants associatifs, et techniciens des collectivités territoriales, avec des prérequis variables selon le niveau d’études et l’expérience professionnelle ou associative.

Université de Montpellier I
Ce master forme des experts en évaluation économique appliquées aux politiques environnementales, avec une spécialisation forte sur l’adaptation au changement climatique. Le cursus s’articule autour d’un socle de méthodes d’évaluation, incluant la concertation, l’acceptabilité sociale et l’économie comportementale. La première année (M1) est largement mutualisée et comprend un Projet Individuel de Recherche (PIR) pour maîtriser les outils économétriques, tandis que la seconde année (M2) se concentre sur les modules spécifiques à l’évaluation et à l’adaptation, en lien avec d’autres parcours sur les questions environnementales.
La formation vise à développer des compétences en ingénierie de l’évaluation et ingénierie territoriale, incluant la prospective, l’évaluation de la vulnérabilité, la gestion adaptative et la mesure des capacités d’adaptation. Les débouchés sont variés, allant des organisations internationales (PNUD, Banque Mondiale, OCDE) travaillant sur les Objectifs de Développement Durable, aux collectivités territoriales, bureaux d’études, ONG et services de l’État œuvrant sur l’adaptation des secteurs (agriculture, littoral) et la gestion des risques climatiques (inondations, îlots de chaleur). Une poursuite en doctorat est également envisageable.
Ce master, rattaché à la Faculté de Droit et de Science politique, est une formation en 2 ans (120 ECTS) axée sur la professionnalisation pour les métiers de la coopération internationale et de l’aide au développement. Son objectif principal est de former des « opérateurs » polyvalents, capables de s’insérer rapidement sur le marché du travail (ONG, agences publiques, bureaux d’études) en maîtrisant les « réalités du terrain » et la gestion de projet. La formation est interdisciplinaire et combine théorie, interventions de professionnels et mises en situation. Elle est fortement ancrée dans le tissu local (région Occitanie) via des partenariats. Cette formation est limitée à 20 personnes par promotion. L’évaluation est une compétence centrale du M2, enseignée comme une étape technique et éthique du cycle de gestion de projet.

Université de Grenoble
Ce Master forme des professionnels capables de concevoir, piloter, mettre en œuvre et évaluer des programmes ou projets liés au développement économique et durable. Les diplômés travaillent sur des aspects variés tels que les indicateurs de gouvernance, la lutte contre la pauvreté, la mobilisation des ressources, le financement, ou la mise en œuvre de plans climat et de standards RSE. Le programme se structure sur deux ans (120 ECTS). La deuxième année (M2) propose deux options :
- « Économie politique du développement » : axée sur les méthodes de recherche en économie politique internationale, avec un stage en environnement de recherche et un mémoire quantitatif.
- « Gestion de projets internationaux » : prépare à la gestion de projets, en orientant les étudiants vers des stages à l’international.
La formation a une dimension internationale, notamment via des doubles diplômes avec des universités partenaires (Université Pontificale Catholique de l’Équateur, Université de Lomé). Elle est accessible en formation initiale et continue, et est proposée à distance. Le recrutement vise les titulaires d’un Master 1 en économie, gestion, droit, AES ou sciences politiques, ainsi que les professionnels en reprise d’études (avec VAPP possible).

Université de Lille
Ce Master 2 (M2) en « Économie et Management Publics », parcours « Ingénierie du développement et de l’action humanitaire (IDEVAH) », est une formation d’une année (2 semestres) accessible après un BAC+4. L’objectif principal est de former des experts en coopération internationale possédant une double compétence unique en développement et en action humanitaire. La formation, dispensée en français, allie des enseignements théoriques sur les grands concepts du secteur (développement durable, économie agricole, socio-anthropologie) à des compétences pratiques en ingénierie de projet, comme le montage, le financement et l’évaluation de projets. La validation des 60 crédits ECTS de l’année (sur les 120 requis pour le master complet) se fait par contrôle continu et examens terminaux. Un stage sur le terrain au semestre 4 est requis pour valider ce diplôme qui prépare les étudiants à travailler pour des ONG, des organisations internationales ou des collectivités.
Ce Master Langues Étrangères Appliquées (LEA), avec le parcours « Relations Interculturelles et Coopération Internationale » (RICI) est dispensé sur le campus de Roubaix. L’objectif est de former des spécialistes capables d’accompagner des organisations ouvertes à l’international et à l’interculturel. La formation est structurée autour d’un tronc commun pluridisciplinaire mais permet une spécialisation dans deux domaines : soit la coopération au développement (aide au développement), soit la diplomatie culturelle (coopération culturelle).
Ce parcours met fortement l’accent sur la professionnalisation et l’expérience de terrain, avec deux stages obligatoires requis (un en Semestre 2 et un en Semestre 4). Une compétence centrale du master est la maîtrise de deux langues étrangères (l’anglais obligatoire, plus une autre au choix parmi neuf options, comme l’allemand, l’espagnol, le russe, etc.). Les étudiants apprennent à utiliser ces langues pour comprendre les contextes géopolitiques et culturels des partenaires, mais aussi pour des tâches très concrètes de gestion de projet : établir des budgets, répondre à des appels à projet, traduire des orientations politiques en plans d’action, et animer des réseaux internationaux.
La formation vise la polyvalence (conseil, management, coopération) et promeut une approche « horizontale » de la coopération internationale (à l’inverse d’une approche verticale où l’acteur dominant définit les problèmes, fixe les objectifs, apporte les financements et évalue les résultats1)

Ecole d’économie de Paris
- Master PPD – Politiques Publiques et Développement
La nécessité d’évaluations plus précises se manifeste partout et à tous les niveaux de la société – administration centrale et locale, entreprises, société civile – dans les pays avancés ou en développement, ainsi que dans les organisations internationales. Dans ce contexte, PSE a créé en 2008 le master Politique Publiques et Développement (PPD). Le master PPD est un programme de formation en économie appliquée de deux années qui prépare les étudiants à devenir des experts dans la conception, l’analyse et l’évaluation des politiques publiques dans les pays développés et en développement. La formation est extrêmement quantitative et axée sur la recherche économique. Les prérequis en mathématiques et en économétrie sont très élevés.

Université de Toulouse
Ce Master 2 (M2) d’un an, dispensé entièrement en anglais à la Toulouse School of Economics (TSE), forme des économistes spécialisés dans les politiques publiques et le développement (PPD).
L’objectif central est d’analyser pourquoi certains pays restent pauvres, en utilisant les outils de l’économie moderne (théorie et économétrie). Le programme aborde ces questions aux niveaux macro (analyse des États, politique internationale) et micro (comportement des individus et des entreprises en environnement difficile).
C’est une formation appliquée, conçue pour transformer la connaissance en outils d’action politique concrets. Elle prépare les étudiants (recrutés à BAC+4) à devenir des acteurs du développement, en visant des postes d’économistes ou de conseillers dans des agences d’aide internationales (comme la Banque Mondiale ou le PNUD), des gouvernements ou des ONG. L’année se conclut par un stage (internship) ou un mémoire de recherche (Master Thesis).

Université Paris-Saclay
Master Mention Économie politique et institutions
Cette mention de Master offre une formation approfondie en analyse économique appliquée aux institutions et aux politiques publiques. Elle se déroule sur deux ans, avec une première année (M1) axée sur les fondamentaux et une seconde année (M2) de spécialisation à travers différents parcours.
Master 1 (M1) parcours économie et évaluation du développement et de la soutenabilité (EEDS)
La première année vise à doter les étudiants des bases théoriques et méthodologiques nécessaires. L’accent est mis sur l’analyse et l’évaluation économique appliquées aux thématiques du développement, de l’environnement et de la soutenabilité. Les étudiants apprennent à maîtriser les outils quantitatifs (économétrie, analyse de données) tout en développant une analyse fine des contextes, en prenant en compte les échelles temporelles et spatiales, les stratégies des acteurs et le rôle des institutions. Cette année prépare à l’entrée en M2, que ce soit pour une orientation recherche (doctorat) ou professionnelle.
Master 2 (M2) – Parcours liés à l’évaluation de projet
Après le M1, les étudiants se spécialisent. Les parcours les plus en lien avec l’évaluation de projet au sein de cette mention sont :
- Parcours Économie et Évaluation du Développement et de la Soutenabilité (EEDS) : Suite logique du M1 du même nom, ce M2 approfondit l’évaluation économique appliquée aux politiques et projets de développement durable et d’environnement. Il forme des experts capables de mesurer l’impact et l’efficacité des interventions dans ces domaines, en mobilisant des méthodes quantitatives avancées.
- Parcours Évaluation des Politiques Publiques (EPP) : Ce parcours forme des spécialistes de l’évaluation au sens large. Les étudiants y apprennent les différentes méthodes d’évaluation (quantitatives et qualitatives) pour analyser l’efficacité, l’efficience et l’impact des politiques publiques. Cela inclut naturellement l’évaluation des programmes et projets qui composent ces politiques.
- Parcours Économie du Développement Durable et de l’Environnement (EDDE) : Centré sur les enjeux économiques de l’environnement et de la transition, ce parcours intègre une forte dimension d’évaluation économique. Les étudiants apprennent à évaluer l’impact environnemental et socio-économique des projets, des réglementations et des politiques environnementales.

Université de Bordeaux
Le programme MAGEVAL s’inscrit dans le cadre d’un Magistère, une formation d’excellence sélective qui se déroule sur trois ans (intégrant la Licence 3, le Master 1 et le Master 2) et aboutit à un diplôme de Master (Bac+5). MAGEVAL constitue la spécialisation de ce cursus, intervenant principalement durant l’année de Master 2 (la « 3ème année » du Magistère).
Il est axé sur l’économie du développement et l’évaluation des politiques publiques, avec un fort accent sur les outils quantitatifs (économétrie, évaluation d’impact, Machine Learning…). Les étudiants choisissent en M2 entre le parcours ‘Analyse des Politiques Publiques (APP)’ et ‘Économiste analyste des données de développement (EADD)’, se préparant ainsi à des carrières d’analystes, d’évaluateurs ou d’économistes dans le secteur public, les organisations internationales ou le développement.
La formation est adossée au laboratoire de recherche GREThA (Groupe de Recherche en Économie Théorique et Appliquée), une unité mixte de recherche avec le CNRS.

Le parcours EADD (Économiste analyste des données de développement) a pour vocation de former des économistes spécialisés dans l’analyse des problématiques économiques, sociales et démographiques dans les pays du Sud. Ce Master 2 est une formation avancée axée sur la maîtrise des outils quantitatifs (économétrie, statistiques, logiciels spécialisés comme Stata, R, Python). S’adressant à des étudiants ayant déjà une solide base en économie et méthodes quantitatives (issus du M1 MAGEVAL ou équivalent). Le programme comprend des cours approfondis en évaluation d’impact, économétrie appliquée, techniques d’enquête, gestion de bases de données et Machine Learning.

- Masters en évaluation : projets et programmes de développement – France
- Masters en évaluation : politiques publiques – France
- Masters en évaluation : autres pays d’Europe
- Masters en évaluation : Afrique
- Masters en évaluation : Amériques
- Masters en évaluation : en ligne
- Si aucun acteur ne communique et ne se revendique d’une approche verticale, elle demeure pourtant bien ancrée dans les pratiques. NDLR ↩︎

