Le cadre logique

Le cadre logique (voir modèles vierges à compléter au format excel ici ou format word ici) est un outil de conception et de conduite de projet. A ce titre, il est souvent utilisé comme instrument de suivi et d’évaluation et se convertit ainsi en composante du système de suivi et évaluation.

Le cadre logique est une méthode dite de Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Ce cadre logique permet de confronter, déjà sur le papier, la cohérence entre différents niveaux de résultats, en prenant comme point de référence son objectif le plus élevé.

Développé en 1969 par le cabinet Practical Concepts pour la coopération américaine (USAID) – voir l’historique du développement de la méthode – le cadre logique a été repris puis adapté par la quasi-totalité des organisations de développement (direction générale des partenariats internationaux de l’Union Européenne, GIZ, DFID, DANIDA, JICA, AFD, AusAID…).

Le cadre logique synthétise sous forme de tableau (à l’origine une matrice de 4 lignes sur 4 colonnes) toutes les informations clés d’un projet : objectifs, résultats, activités, hypothèses/risques, programmation, ressources. La méthode du cadre logique est la succession d’étapes et d’analyses qui va permettre l’élaboration progressive de la matrice.

Le cadre logique va permettre de répondre aux questions suivantes :

  • Quelle est la finalité du programme/projet et quels sont les résultats tangibles attendus ?
  • Quelles activités devraient être menées pour atteindre ces résultats ? Est-ce que ces réalisations/produits/services concrets et tangibles concourent réellement à des objectifs de rangs supérieurs en terme de changements visibles et mesurables ?
  • Quels risques pourraient affecter l’atteinte des objectifs et le déroulé du projet comme anticipé ?
  • Comment sera mesurée l’évolution des résultats/l’atteinte des objectifs?
  • Comment seront obtenues ces données ? Sous quel format ?
Les caractéristiques et avantages de la méthode du cadre logique :
  • Engage un processus qui permet de laisser une trace écrite, explicite et mesurable de ce qui est attendu en cas de succès
  • Explicite ce qui est sous la responsabilité du gestionnaire de programme (la mise en oeuvre) et ce qui est du domaine de la stratégie d’intervention (la meilleure option pour atteindre les objectifs, reposant sur la qualité des phases d’analyses préliminaires à la conception du cadre logique)
  • Aide à définir puis articuler les objectifs, cadre le suivi et informe l’évaluation
  • Permet une uniformisation des documents, de résumer un projet dans un format standard
  • Un support d’échange et de partage, support néanmoins de contractualisation entre parties prenantes (notamment entre bailleurs de fonds et gestionnaires du programme) formalise les attentes et rend tangible les résultats attendus puis obtenus
  • Un document supposé dynamique qui s’enrichit à chaque étape de la vie du programme et reflète son évolution

Au cours de ces 50 années et plus d’utilisation, chaque bailleur de fonds a pu s’approprier puis actualiser le format de la matrice du cadre logique, générant une certaine perplexité pour l’utilisateur averti (ou non) en terme de terminologie ou de mode d’utilisation. Par exemple : un seul objectif global ou plusieurs ? Un seul objectif spécifique ou plusieurs ?

Voir ici : les défauts et principales limites du cadre logique

Pour s’y retrouver dans le méandre terminologique, il faudra revenir à la raison d’être de la méthode : augmenter la visibilité en terme de bénéfices à court et moyen terme pour les populations cibles au-delà des réalisations concrètes et immédiates du programme. Et donc de la nécessité de hiérarchiser différents niveaux d’objectifs dans une approche prospective.

Voir plus loin que le bout de son nez.

Il existe 3 niveaux de résultats : c’est à dire un par niveau d’objectifs : des réalisations [1 produits ou services tangibles]– concourant à un objectif spécifique [2 la situation attendue en fin de projet] contribuant à un objectif global [3 objectif de rang supérieur dans lequel le projet s’inscrit mais non imputable uniquement au projet].

Voici le format de matrice que nous suggérons d’utiliser.

La matrice du cadre logique